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Le coin de lecture
31 janvier 2009

Fiche philo

bonheur

BONHEUR

(etym. latin bonum augurium, « bonne chance », « bonne fortune »)

   

1) Sens ordinaire : Etat de satisfaction stable et complète, par opposition un plaisir, irrégulier et inconstant.

2) Philosophie :

a) Chez les anciens en général : état de bien être et de plénitude qui constitue la fin, ou l’une des fins,  de l’action morale. La doctrine « eudémoniste » associe la vertu et le « Souverain Bien », c’est-à-dire le bonheur obtenu par la voie de la sagesse

b) Chez Aristote : le bonheur est lié à la réussite de l’activité, et l’activité la plus humaine étant l’intelligence, c’est elle qui est à même de nous procurer le bonheur suprême

 c) Chez Epicure : le bonheur du sage, qui est à réaliser en ce monde, consiste en un savant dosage des plaisirs, parmi lesquels ceux de l’esprit sont toujours à privilégier

d) Chez les stoïciens et Descartes : le bonheur est l’accord entre nos désirs et l’ordre du monde. Etant donné que l’ordre du monde ne dépend pas de notre volonté, il faut essayer,  autant que possible, d’y adapter  conformer nos désirs

e) Chez Kant : l’existence des hommes n’est pas orientée vers le bonheur comme vers un but suprême, même si tous les hommes aspirent naturellement au bonheur. En tant que satisfaction complète et permanente de toutes nos inclinations, le bonheur reste un « idéal de l’imagination » c’est-à-dire un objectif non seulement irréalisable mais même insensé (il est  inconcevable de satisfaire toutes nos inclinations à la fois et en même temps !).  Tout homme peut donc saisir  le bonheur comme une chance, un hasard inattendu, mais c’est une erreur de croire que le bonheur pourrait  constituer  un objectif moral : mon bonheur propre ne peut devenir une loi que si j’y inclus celui des autres, or  il ne peut y avoir à cet égard que des règles générales, mais aucune loi universelle.  Tout ceci ne signifie pas, que pour Kant, chacun doive renoncer aux exigences du bonheur, mais seulement que « la morale est la doctrine qui nous enseigne non comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre digne du bonheur »

f) A la suite de Kant, les modernes sont souvent très réservés à l’égard du bonheur (en tant qu’idéal moral), qui leur paraît soit suspect soit hors de portée. Vladimir Jankélévitch lui oppose la « joie » qui est sentiment pur et intense mais, pour cette raison même, éphémère.  Freud pour sa part, aime citer ces vers de Goethe : « Tout dans le monde se laisse supporter/ Sauf une série de beaux jours ».

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Commentaires
C
c'est très bien et ça me sert pour le bac;)
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